lundi 30 août 2010

Solennel Avertissement aux Ministres de l’Evangile

Si nous voulons que le réveil se poursuive et s’intensifie

(1 Pier. 5/1-6) « Voici les exhortations que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée: 2 Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; 3 non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. 4 Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. 5 De mêmes, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. 6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable; »

AVANT TOUT UNE VIE MORALE EXEMPLAIRE.

Il est à mon sens absolument nécessaire que les ouvriers du Seigneur soient préparés dûment, d'une manière conséquente et sérieuse pour le ministère; et cela non pas seulement dans domaine de la connaissance des doctrines.

Je crois que ce qui est fondamental et essentiel dans la formation des ouvriers du Seigneur, c'est la formation morale.

Je suis persuadé que quelqu’un peu avoir reçu du Seigneur un ministère et cependant ne jamais répondre d'une manière parfaite à l'appel qu'il a reçu, parce que, dans cet individu, il y a une faille morale, une carence, à l'égard de l'action que la Parole de Dieu doit accomplir dans sa vie.

Les Actes des Apôtres et l'histoire rapportent que, depuis le commencement de l'Eglise, les réveils se sont éteints les uns après les autres et ont disparus. Il ne faut pas que nous pensions que, parce que nous vivons au XX0 siècle, nous sommes supérieurs à nos prédécesseurs.

Nous sommes des hommes comme eux, nous avons les mêmes faiblesses qu'ils ont eues, les mêmes dangers qui les ont menacés nous menacent, les mêmes erreurs qu'ils ont commises, nous pouvons les commettre et nous pouvons, voir aussi la même extinction du réveil.

C'est pourquoi .je pense que ce qu'il y a d'essentiel à la base de la vie des serviteurs de Dieu, non seulement de leur formation, mais de leur maintien dans le ministère, c'est une solidité morale provoquée par l'action de la Parole de Dieu d'une manière quotidienne dans la vie de chacun. L'Apôtre Pierre s’adresse aux anciens ? Ces anciens ne sont pas des gens âgés, mais des gens de tous âges, c’est-à-dire tous ceux qui participent au ministère. Quand il dit: « Voici les exhortations que j’adresse aux anciens », il ne parle pas seulement aux barbes blanches, mais il parle à tous ceux qui ont part au ministère, que ce soit un ministère apostolique ou presbytéral.

L'ensemble des ministères forme le conseil des anciens, et c'est à tous ces gens que Pierre s'adresse. Ainsi, mon exhortation s’adresse à tous, quel que soit l‘âge que nous ayons, quelque soit le nombre d'années que nous avons passées dans le ministère.

La première des choses qui doit dominer la vie morale d'un serviteur de Dieu, c'est 1'humilité.

C'est cela qui lui permettra de répondre aux exigences des rapports qu'il doit avoir avec l'église et avec ses collègues dans le ministère.

Il faut reconnaître que les difficultés les plus graves et les plus nombreuses qui surviennent entre les serviteurs de Dieu et les églises, proviennent de l'attitude vaniteuse du serviteur de Dieu qui veut se comporter et se conduire à la tête du troupeau comme si le troupeau était sa propriété et comme s'il avait sur ce troupeau une autorité suprême incontestable et incontesté Or, je pense qu'il y a là une erreur monumentale. Nous ne sommes dans l'église qu'un membre à part entière de l'église avec, dans ce corps, une fonction particulière qui nous a été accordée par la grâce du Seigneur; fonction que nous sommes appelés à exercer le plus simplement du monde, de tout notre cœur, de toute notre âme, avec joie, volontairement, mais aussi avec la conscience que, dans l'exercice de notre fonction, nous avons besoin de l'appui et de toute l'assistance de tout le troupeau sur lequel nous exerçons notre ministère.

Je crois que c'est cette vision qui peut nous permettre de rester continuellement dans la norme convenable de notre position de ministre de l'Evangile. C'est, à mon sens, La situation qui permettra continuellement au serviteur de Dieu d'avoir auprès de ceux à l'égard desquels il doit exercer son ministère une réception constante.

Car vous savez aussi bien que moi, frères qui prêchez l'Evangile, qu'il n'y a rien de plus terrible pour un serviteur de Dieu que de prêcher à des gens qui sont fermés comme mur et qui le sont volontairement parce qu'il y a entre eux et celui qui prêche un abîme qui s'est creusé.

Et cet abîme s'est creusé le plus souvent par l'attitude orgueilleuse, dominatrice, intempestive quelquefois, du serviteur de Dieu. Il me semble qu'il y a là d'abord, dans les rapports entre le serviteur de Dieu et le troupeau, quelque chose d'extrêmement important.

Pierre dit: « Paissez le troupeau de Dieu ». Il est infiniment nécessaire et indispensable que nous: prenions, conscience que, quand bien même nous aurions créé une église de toutes pièces là où il n'y avait rien, et que nous aurions géré cette église pendant « 10 ans, 15 ans, 20 ans ou 30 ans, » elle n'est pas pour autant « nôtre », elle est le troupeau de Dieu.

Rien ne nous appartient, nous sommes des serviteurs qui sommes là autant de temps que le Seigneur désire que nous y restions, mais qui sommes à Sa disposition pour déménager quand Il nous en donne l'ordre: nous n'avons aucune autorité à exercer intempestivement sur le troupeau de Dieu et nous y comporter comme s'il nous appartenait.

Pierre dit que nous devons « paître » ce troupeau.

Pour paître le troupeau de Dieu il nous faut la conception humble de la place que nous avons et connaître les limites qui nous sont assignées comme Paul le dit en (Romains 11) Nous devons être capables de posséder assez de jugeote pour savoir quelle est la limitation du ministère que nous avons reçu de la part de Dieu et savoir nous y réduire, nous y circonscrire, et ne pas sortir de ses limites.

Je m'explique! Si quelqu'un n'a reçu de la part de Dieu qu'un ministère presbytéral pour gérer gentiment un troupeau, non pas « sous » 1'autorité mais « avec l'aide » des ministères apostoliques qui viendront rapporter à l'église le complément dont elle peut avoir besoin et qui manque au ministère de celui qui gère le troupeau.

Si celui-là, emballé par une publication quelconque qui annonce des miracles et des prodiges extraordinaires accomplis par un évangéliste en renom désire devenir cet évangéliste et s'imagine qu'en se plaçant dans certaines conditions il peut arriver à faire le même travail, c'est une folie et l'on peut détruire totalement et complètement le ministère très convenable que l'on peut avoi

quand on outrepasse les limites de ce que Dieu nous a donné.

Et c'est, je pense, dans le cadre de l'humilité de savoir discerner là où commence et là où s'arrêtent nos possibilités. Cela est, à mon sens, quelque chose d'extrêmement important.

Pierre dit: « Paissez le troupeau de-Dieu ». Nous avons à nourrir les vies, à nourrir le troupeau de Dieu, à lui apporter ce qui lui est nécessaire. Si nous ne le faisons pas, que se produira-t-il? Eh bien, il se produira que l'Eglise, ne recevant pas ce qui lui est nécessaire comme nourriture, ne participera pas au développement normal auquel elle devrait participer et il s'en suivra des maladies exactement comme dans le corps humain lorsque nous ne donnons pas à notre corps les éléments nécessaires à sa santé, alors il se produit des carences, des défaillances, des maladies, des désordres.

Il est nécessaire que nous prenions conscience des nécessités du troupeau de Dieu de recevoir l'enseignement dont il a besoin. C'est aux pieds du Seigneur qu'on reçoit sans cesse l'enseignement du Saint-Esprit qui nous est nécessaire.

Hier le frère Vivier disait quelque chose sur lequel je suis tout à fait d'accord: c'est que nos églises ont été beaucoup exhortées mais peu enseignées; et parce qu'elles sont peu enseignées, il suffit qu'il arrive une doctrine un peu farfelue de quelque part pour que cela crée de la perturbation, des éclatements, des déchirements; et cela non seulement dans les églises, mais, ce qui est plus déplorable encore, dans le corps pastoral.

C'est catastrophique quand les serviteurs de Dieu ne sont pas suffisamment instruits, établis dans les fondements de la doctrine pour être emportés par un moindre couvrent d'air à tout vent de doctrine!

Il y a de notre part un acte d'humilité à considérer que, lors même nous aurions 25 ans de ministère, nous avons encore besoin d'apprendre, nous avons toujours besoin d'apprendre, et nous avons toujours besoin d'apprendre là où se trouve la meilleure des écoles bibliques: dans la présence mémé du Seigneur Jésus.

L'Ecriture dit : dans la première épître de Jean, que c'est « l'onction sainte qui enseigne toutes choses » et le Seigneur Jésus a dit que « c'est l'esprit de Vérité qui conduit dans toute la vérité ».

Il y a donc pour nous, serviteurs de Dieu une nécessité constante de rechercher auprès du maître l’enseignement dont nous avons besoin, l'instruction qui nous est nécessaire, afin que nous puissions nous affermir nous-mêmes, nous développer d'une manière constante et faire participer le troupeau de Dieu à ce développement dont il a besoin.

Quand nous considérons le pourquoi des anéantissements

tellement complets des réveils qui nous ont précédés - quand, on lit, par exemple, l'histoire des réveils de Wesley, 1a vie de Bramwell, on est emballé par ces gens-là; on se dit: « mais ces gens ont fait une expérience glorieuse, ils vivaient dans une époque magnifique et ils ont vu des choses extraordinaires » et je pense: « Que reste-t-il de ces réveils? » Plus rien. Tout a été rasé, saccagé, liquidé. Comment cela a-t-il bien pu se produire?

Comment se fait-il que ce premier réveil glorieux de la première Pentecôte du livre des actes a si misérablement sombré dans le Catholicisme romain? Est-ce que c'est Dieu qui a dit dans le ciel: « Je ne m'occupe plus de ces gens ! Je les laisse faire!». Est-ce que c'est Dieu qui s'est retiré? Est-ce que Dieu a perdu de Sa puissance? Est-ce que la Parole de Dieu a perdu de son acuité, de sa force? Certainement pas.

Je suis convaincu que le mal a commencé par la tête, parce que les ministres de l'Evangile ont périclité, qu'ils ont perdu le véritable contact, la véritable vie de l'Esprit, qu'au fur et à mesure des générations ils ont perdu la connaissance foncière de la Parole de Dieu, et qu'ils ne l'ont plus laissée agir en eux.

Alors il est arrivé que la nature humaine, la chair, a pris le dessus. Et l'on a commencé à assister aux disputes, aux bagarres, aux morcellements, aux tiraillements, aux éclatements, et en même temps, à la baisse de la moralité parmi les serviteurs de Dieu - et il est superflu de vous dire, mes frères , qu'elle s'est propagée dans 1'église comme une épidémie violente .

Nous n'avons pas besoin d'aller, très loin dans la méditation de l'Ecriture, mais, simplement nous reporter aux chapitres 4 et 5 de l'épître aux Ephésiens, pour savoir qu'une certaine carence morale chez les chrétiens attriste le Saint-Esprit.

Quand le Saint-Esprit est attristé, croyez-vous qu’il puisse continuer d'agir avec la pleine liberté pour accomplir l'œuvre de Dieu et rendre la Parole de Dieu efficace? Je suis persuadé, que non.

C’est une chose absolument certaine que, lorsque le Saint-Esprit est attristé, il perd de sa force, il perd de son acuité et il ne peut plus donner à la Parole, de Dieu sa vigueur d'action dans les cœurs comme cela se devrait.

Or, qu'est-ce qui se passe à l'heure actuelle chez nous? Est-ce que le Saint-Esprit, en 1969, dans nos églises, a le même pouvoir d'action qu'il y a 10, 15 ou 30 ans? Est-ce que nous sommes encore, en 1969, dans le plein "boum" du réveil, d'il y a 25 ans ou 30 ans? Nous sommes plus nombreux, c'est vrai.

Nous avons beaucoup plus d'assemblées qu'à cette époque-là, mais l'Esprit de Dieu agit-t-il encore au milieu de nous avec la même autorité? Les conversions actuelles sont-elles des conversions profondes aussi solides qu'elles l’étaient dans le passé ? Est-ce que les gens qui se convertissent sont aussi facilement baptisés dans le Saint-Esprit qu'ils l'étaient autrefois? Est-ce que la consécration des chrétiens est aussi parfaite qu'elle l'était dans le passé? Ou bien est-ce que nous sentons monter dans nos églises une escalade de mondanité de plus en plus effervescente? Combien de frère qui se plaignent d'avoir le dimanche matin une salle pleine pour le Culte et un auditoire fluide au possible l'après-midi à 1'évangélisation!

Combien d'entre nous, nous plaignons-nous d'avoir une salle archibondée quand on fait passer un film sur la mission, sur Israël, ou sur n'importe quoi! - ça peut-être le jour et à l'heure où, ordinairement nous avons la réunion de prières, mais quand c'est la réunion de prières alors il y a moins de monde ... Est-ce que vous ne pensez pas qu'il y a là un signe qui doit nous arrêter sur le chemin et nous faire nous demander si nous ne courons pas à une grande vitesse vers ce danger terrible qui a menacé nos prédécesseurs: le danger d'éteindre, de détruire et de voir disparaître dans la prochaine génération le réveil dans lequel nous sommes?

LE VIN DU MONDE ET SES VAINS PLAISIRS REMPLACERONT-ILS LA JOIE DU SAINT-ESPRIT POUR LE PEUPLE DE DIEU?

C'est la question que je me pose depuis pas mal de temps, et je crois, mes frères et sœurs, que, si nous ne réagissons pas pour mettre de l'ordre dans ces choses, si nous ne prenons pas à cœur de demander pardon au Saint-Esprit pour toutes les occasions ou nous l'avons attristé personnellement dans notre propre vie, dans nos rapports avec l'église, dans nos rapports avec nos frères - si nous ne prenons pas à cœur de nous humilier sous la puissante main de Dieu afin que Dieu puisse nous relever au temps convenable

si nous ne prenons pas à cœur de triompher de certaines choses, de certaines défections qui sont au milieu de nous, eh bien, mes frères, je crois qu’au lieu d'en arriver à ce que nous dit le chapitre 5 de l'épître aux Ephésiens « Soyez remplis du Saint-Esprit », nous serons au contraire de plus en plus enivrés de vin et nous en arriverons à aimer le plaisir plus que Dieu.

Je suis persuadé que nous courons un danger grave et si, chacun de nous, nous n'y mettons pas de l'ordre, si nous ne prenons pas à cœur de revenir au Seigneur de tout notre cœur et de toute notre âme, si nous ne prenons pas à cœur de déchirer nos cœurs devant Dieu, de nous humilier profondément sous Sa puissante main et de mettre un terme à tout ce qui, dans notre vie et dans nos rapports avec l'église et entre, nous, attriste le Saint-Esprit, alors, mes frères, le réveil de la Pentecôte sera terminé et le Seigneur nous dira un jour qu'il passe le flambeau à un autre.

Quand nous lisons les lettres du livre de l'Apocalypse, je ne sais pas si vous avez remarqué que ce n'est pas à l'Eglise que le Seigneur adresse des reproches, c'est au Pasteur, c'est à l'Ange de l'Eglise; pourquoi? Parce que Pierre nous dit que nous devons être les modèles du troupeau.

Je crois qu'il nous faut faire un rond, nous y installer à l'intérieur et dire;

« Seigneur, il faut que le réveil commence en moi, personnellement, il faut que tout ce qui T'attriste et qui attriste Ton Esprit disparaisse; il faut que Tu prennes en moi une pleine victoire; il faut, Seigneur, que Ton Esprit ait son action totale, que ta Parole ait en moi son action victorieuse ».

Il ne faut pas que nous puissions penser que la parole que nous prêchons aux fidèles qui nous sont confiés fera son effet si cette parole n'a pas d'abord fait son effet chez nous.

Quand l'Ecriture dit, dans l'Epître aux Ephésiens: « Ne mentez pas les uns aux autres » et que nous le prêchons aux chrétiens et que, nous, serviteurs de Dieu, nous n'avons pas de franchise, pensez-vous que le Saint-Esprit puisse appliquer cette parole à ceux auxquels nous la prêchons? Moi, je crois que c'est impossible!

Enfin je ne sais pas si je n'ai rien compris aux affaires de Dieu, au ministère, et à la prédication .... mais je suis pleinement convaincu que si je prêche une vérité à ceux qui m'écoutent, si cette vérité je ne l'ai pas laissé faire son œuvre en moi, elle ne la fera pas chez les autres. En tout cas, personnellement, je crois que c'est comme ça. Et je crois qu'il nous faut prendre cela au sérieux.

Dans ces chapitres 4 et 5 des Ephésiens, je ne sais pas si vous vous y arrêtez quelques fois mais, personnellement, j'ai peur de ces deux chapitres parce que toutes les fois que je me confronte avec eux, ils me condamnent. Mon cœur est bouleversé parce que je me rends comp

combien de fois nous avons failli par toutes sortes de manquements à ces paroles.

Il est dit: « Renoncez au mensonge et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain »

Vous savez frères et sœurs, que c'est souvent bien difficile de parler selon la vérité à son prochain. Il ne faut pas penser que se taire c'est résoudre la question. Je suis persuadé que quand on se tait alors qu'il faudrait parler, on n'est pas dans la vérité.

Il faut avoir le courage de dire les choses; je crois que cela doit être notre part à nous, serviteurs de Dieu. Certes il est vrai que nous devons dire la vérité dans la charité (et c'est surtout cela qui me condamne; quand on a un tempérament violent, ce n'est pas toujours facile d'être calme. J'espère que vous prierez pour moi afin que le Seigneur m'aide à le devenir et qu'avant que je meure, je fasse des progrès).

La Parole de Dieu nous dit que nous devons être compatissants, les uns à l’égard des autres, nous pardonnant réciproquement et si nous ne le faisons pas entre nous serviteurs de Dieu, pouvons-nous penser que les membres de nos églises qui sont quelquefois à couteau tiré les uns à l'égard des autres, arriveront a se raccommoder et à se mettre d'accord? Ce n'est pas possible! Nous pourrons leur prêcher cela à longueur de dimanche, mais ils ne le feront jamais. Pourquoi? Parce que nous avons nous-mêmes attristé le Saint-Esprit et nous Lui avons enlevé sa capacité d'action au travers de la Parole de Dieu.

Il nous est dit que 1'impudicité, qu'aucune espèce d'impureté, que la cupidité ne soit pas même nommée parmi nous; si ces choses ne soit pas seulement nommées mais si elles entrent dans le domaine de notre vie, pensez-vous que le Saint-Esprit pourra reprocher ces choses aux fidèles auxquels nous prêchons?

Ça passera au-dessus de leur tête et nous pourrons prêcher ce texte là tous les dimanches pendant trois mois et au bout de trois mois nous ne serons pas arrivés à un résultat meilleur, cela n'aura rien fait du tout parce que nous-mêmes nous n'aurons pas donné accès à la Parole de Dieu, parce que nous aurons attristé le Saint-Esprit, nous lui aurons résisté, nous aurons manifesté une fin de non recevoir à l'enseignement qu'il nous donne.

Il est dit: « Qu'on n'entende ni parole déshonnête ni-propos insensés, ni plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance ».

Sans tomber dans un puritanisme excessif, dans une pruderie extraordinaire, j'ai été très souvent attristé dans mon cœur de voir et d'entendre certains serviteurs de Dieu se laisser aller à des gaudrioles qui n'avaient pas de place au milieu d'un corps saint comme celui des Pasteurs. Je crois que le Saint-Esprit est attristé dans ces conditions et nous le paralysons. Il faut que nous arrivions à comprendre ces choses, à les concevoir et que nous nous attachions à y mettre de l'ordre.

Je me souviens, il y a bien des années de cela, nous nous sommes trouvés à quatre serviteurs de Dieu pour faire une mission dans une ville du sud-ouest. Nous avions loué une grande salle et, à la réunion de cette mission, il est venu, l'après-midi, une seule personne ... et nous étions quatre prédicateurs.

Le soir, il n'y avait personne, sauf quelques chrétiens. Après la réunion, nous sommes rentrés à la maison et il y avait un plat de cerises. Nous nous sommes assis autour du plat de cerises et nous nous sommes mis à parler, la conversation a dégénéré et on a raconté des histoires de démons chassés, histoires de ceci, histoires de cela.

Oh! ce n'étaient que des histoires qui s'étaient passées dans le ministère, mais c'étaient des choses risibles et racontées d'une manière risible au point que nous avons passé là une bonne heure à manger des cerises et à nous distraire d'une façon tout-à-fait enfantine.

Mais, frères et sœurs, lorsque je suis allé me coucher, j'ai senti en moi une tristesse, un déchirement extraordinaire, et le Saint-Esprit m'a dit: « Comment! vous avez déployé toute cette envergure pour avoir une seule personne à qui prêcher l'évangile cet après-midi, ce soir vous n'aviez personne, et c'est tout l'effet que ça vous fait, c'est tout le bouleversement que ça produit dans votre cœur ?

Vous êtes capables en arrivant de vous mettre autour d'un panier de cerises! Alors est-ce que vous avez compris 1'amour du Calvaire, est-ce que vous avez compris le prix de la Croix? ». Alors, mes frères, dans le fond de mon cœur j'ai pleuré devant le Seigneur.

Une autre fois, nous étions dans une semaine de prières et de jeûne, rassemblés à quelques serviteurs de Dieu avec quelques épouses, et, le deux ou troisième jour, après un temps de prière assez long, nous nous sommes arrêtés un moment pour souffler, pour boire et nous désaltérer et nous avions là, au milieu de nous, un pince-sans-rire qui : a commencé à nous pincer pour rire. Et nous avons ri un moment, oh.! bien gentiment.

Ce n'était pas quelque chose de bien extraordinaire, peut-être 20 minutes, une demi-heure, et après cela nous nous sommes remis à genoux pour prier, mais aucun de nous n'a pu ouvrir 1a bouche jusqu'à ce que nous ayons demandé pardon au Seigneur.

Nous avions attristé le Saint-Esprit et nous n'avons pas pu continuer de demeurer dans la prière, de pénétrer dans le sanctuaire de Dieu jusqu'à ce que nous ayons nettoyé cela. Les uns après les autres nous avons dû demander pardon au Seigneur de nous être laisses aller à ce moment d’effervescence.

Je crois, mes frères et sœurs, que le Saint-Esprit est exigeant.

Le Saint-Esprit, c'est l'Esprit du Dieu Saint c'est le Saint-Esprit. Nous devons comprendre ces choses et nous attacher à les conserver précieusement dans nos cœurs, devant nous d'une manière constante, afin de vivre de telle sorte que, jamais, nous n'attristions, le Saint-Esprit.

Et si quelquefois cela nous arrive, puissions-nous nous en humilier profondément jusqu'à ce que nous ayons l'assurance que le Sang précieux du Seigneur Jésus nous a purifié, que nous avons rétabli l'accord avec Son Esprit et qu'alors nous pouvons nous attendre à ce que l'Esprit de Dieu nous remplisse et agisse au travers de nous comme il doit le f aire.

Nous sommes le peuple de la Pentecôte, nous sommes le peuple de l'Esprit de Dieu; si nous voulons le demeurer, il faut qu'il soit le maître et qu'il règne. Amen.

Pasteur Marcel ROUX

Transmis par le Pasteur Edouard Kowaalski

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