dimanche 17 janvier 2010

Tu peux compter sur moi


Tu peux compter sur moi


La mode est à la « planche pourrie » ! Pardon si cette formule, qui vaut ce qu’elle vaut, vous choque, mais le premier à l’avoir utilisée, du moins dans l’idée si ce n’est dans la forme, c’est Dieu dans sa Parole : "Tu t'appuies sur l'Égypte, ce roseau cassé qui blesse et qui transperce la main de celui qui s'appuie dessus." (Ésaïe 36.6). Beaucoup plus tard, c’est le chanteur Bénabar qui illustrera ce thème dans l’une de ses chansons (Tu peux compter sur moi), mettant en évidence qu’il est possible de compter sur les autres, sauf quand cela ne les arrange pas, c'est-à-dire tout le temps, ou presque !

« J’ai besoin de toi, j’ai besoin de te parler, j’ai besoin qu’on m’écoute, qu’on s’intéresse un tout petit peu à moi et pas à ce que je suis censé représenter, est-ce que je peux compter sur toi ? » Il est bien rare qu’à une telle question, la réponse soit non ! Mais dans les faits, vous découvrez que tout compte fait, l’autre est à votre disposition tout le temps sauf le lundi, parce qu’il rentre tard du travail ; le mardi c’est impossible parce qu’il va à l’église ; le mercredi c’est un soir réservé à la famille ; le jeudi c’est impossible je suis avec mes amis et le vendredi je pas en week-end, le samedi je sors avec ma femme et le dimanche je vais dans mon église. Sinon, tu vois, pas de souci, c’est quand tu veux ! »

Bien entendu je glose, je me moque, je m’amuse, je badine, mais si cette manière d’envisager les choses peut vous sembler caricaturale, elle n’est pas si loin de nos réalités !
Je crois que nous n'avons jamais eu autant besoin les uns des autres ! La société individualiste, qui présente certains avantages, nous offre aussi le revers de la médaille en nous laissant tout seuls face à nos déprimes, nos angoisses existentielles, nos moments de souffrances morales, ou la réalité de nos complexes. Bref, l’individualisme à du bon, « on fait ce qu’on veut, quand on veut », du moins le pensons-nous, mais la réalité est bien moins drôle, et tellement plus sinistre ! Nous n’avons personne qui s’occupe de nous pour nous-mêmes, qui s’intéresse à nous et non à notre fonction, notre titre, ou aux avantages qu’on peut tirer de nous, etc.

Jamais autant nous n’avons eu besoin d’être aimés au sens noble de ce terme ! Le déficit d’amour, d’amitié, de sympathie est à son comble ! « Au secours, donnez-moi un peu de votre temps, juste une heure, juste une minute et, s’il vous plaît, quand vous me parlez, intéressez-vous un peu à moi, je suis si seul » !

Je ne voudrais pas être négatif dans ce que j’écris, mais simplement réaliste ; je vous assure que lorsque plus personne ne parlera à personne, nous aurons touché le fond, atteint le point de non–retour, et que par définition, il sera trop tard pour avoir des regrets !

Je crois qu’il y a toujours quelqu’un pour nous ici bas et pas seulement une âme sœur au sens « amoureux » de cette expression, mais aussi au sens noble de la sympathie et de l’amitié.

Samuel Foucart

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