dimanche 9 mai 2010

LE PREJUDICE CAUSE PAR LA PORNOGRAPHIE




On a longtemps lié l'installation de la dépendance, chez le toxicomane, à ce qu'il est convenu d'appeler le système de récompense. Il est désormais établi que tous les produits qui déclenchent la dépendance chez l'homme augmentent la libération d'un neuromédiateur, la dopamine, dans une zone précise du cerveau.
Source:http://users.skynet.be/toxicomanie/dopamine.htm


LE dr. Judith Reisman, auteure de l’ouvrage « The Psychopharmacology of Pictorial Pornography » qualifie la pornographie visuelle d’érotoxine.:
« Regarder des films "X" déclenche une poussée d’adrénaline qui est ressentie dans le ventre et dans les organes génitaux, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine, indique-t-elle. “C’est un véritable cocktail de drogues. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie... »


Dr. Judith Reisman

Selon le Dr. Reisman, le 1er amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression, ne devrait pas couvrir les images et les films pornographiques, car ceux-ci n’affectent pas le centre de la parole, mais« une zone cérébrale viscérale, non langagière, située dans l’hémisphère droit » du cerveau. La pornographie conduit au viol, aux meurtres en série, aux mauvais traitements infligés aux enfants et à l’impuissance, estime-t-elle.« Chaque fois qu’un homme regarde des images pornographiques, il éprouve de la honte, de la culpabilité et de la colère. Et il compromet sa capacité à réagir de façon normale...» Source


Propension génétique du cerveau de l’homme à l’attraction de la nudité de la femme.

Ici on n'apprend rien. Résumons simplement ce que tout le monde sait déjà: La structure du cerveau humain prédispose virtuellement à un certain degré tous les hommes et garçons à être naturellement attirés par la pornographie/ et ou sa dépendance. Jusqu’à un certain point, les femmes sont aussi à risque.

Le corps humain a été créé de façon à favoriser l'accouplement et, partant, la survie de l'espèce. Les consommateurs de pornographie, les violeurs et les clients des prostituées sont en grande majorité des hommes, selon la Direction de la Protection de la Jeunesse.

Scientifiquement, le désir est la conséquence de l'imprégnation du cerveau par une hormone nommée testostérone.
Chez l’homme, la baisse du niveau de testostérone entraîne une diminution des activités sexuelles: La castration chez l'homme entraine une diminution immédiate ou graduelle de l'activité sexuelle. Il est maintenant prouvé scientifiquement que visionner de la pornographie augmente le niveau de testostérone.

Comportement sexuel, hormones et cerveau
Contrôlé par l’intéraction du système endocrinien et du système nerveux autonome
Le comportement sexuel dépend du niveau de testostérone
– La castration entraîne la diminution de l’activité sexuelle
– L'injection de testostérone entraîne l’augmentation de l’activité sexuelle

Hellhammer et al. (1985) Psychoneuroendocrinologue
D. H. Hellhammer, Center for Psychobiological and Psychosomatic Research

  • Visionner du matériels érotique ou pornographique augmente le niveau de testostérone

  • L'anticipation sexuelle augmente le niveau de testostérone.



Statistiques 2009: L'adolescent américain passe en moyenne 14.3 minutes par jour à regarder de la pornographie. (87 hres par année)

La sexualité chez l'adolescent
Lors du passage de l'enfance à l'âge adulte, l'adolescence entraîne bien souvent une grande confusion. Entre rébellion et épanouissement de la personnalité, garçons et filles doivent faire face aux bouleversements hormonaux, physiques et psychiques de la puberté. C'est aussi la période des premières expériences amoureuses, des premières relations sexuelles, des premières contraceptions…L'Internet vient s'intégrer dans le processus de développement en permettant un accès illimité et pratiquement gratuit à des millions de sites pornographiques, au cybersexe via webcams, bref, à tous les fantasmes et expériences sexuelles inimaginables.

Ados, pornographie et autosatisfaction sexuelle
Si vous croyez que la pornographie sur Internet est un outil pédagogique pour l'éducation sexuelle des ados, détrompez-vous ! Vous apprendrez plus loin que la consommation de matériel pornographique produit des effets pervers au niveau du cerveau, et c'est prouvé scientifiquement. Vous allez aussi comprendre comment le visionnement de matériel pornographique jumelé à l'autosatisfaction sexuelle entraine chez les jeunes, parfois seulement après quelques consommations, une dépendance à la porno et un renforcement des comportements sexuels, avec des conséquences destructrices à moyen et long terme, au niveau de la personnalité de l'individu. Lorsque l'éducation sexuelle d'un ado passe par le visionnement de matériel porno, les risques d'un dérapage de la personnalité au niveau des valeurs morales et sociales sont extrêmement élevés.

Le système de récompense du cerveau humain chez les humains
Le système de récompense est un système fonctionnel cérébral localisé dans le cerveau moyen (mésencéphale). Ce système est nécessaire à la survie car il fournit la motivation nécessaire à la réalisation d'actions ou de comportements bénéfiques visant à préserver l'espèce ou l'individu (recherche de nourriture, reproduction, évitement de dangers,...).

On sait très bien que le tabac, l'alcool, la cocaïne, l'héroïne et bien d'autres drogues dont la prise répétée est susceptible d'engendrer, chez l'humain, une dépendance (une servitude) ont en commun la faculté d'augmenter les quantités de dopamine dans une zone du cerveau qualifiée de "circuit récompense". La dopamine est un neuromédiateur, c'est-à-dire d'un médiateur chimique qui assure le passage de l'influx nerveux entre les neurones.

En fait, « notre cerveau, nos neurones, sont de véritables usines chimiques. Ils synthétisent des substances, les transportent, les utilisent comme moyen de transmission pour l’information, les dégradent, les recyclent, les captent, les évacuent. Notre cerveau est habitué aux drogues, il en est bourré, il en fabrique, il en sécrète. C'est dire que lui en apporter de l'extérieur risque toujours de perturber les fragiles équilibres qu'il parvient à maintenir entre toutes ces substances. Et les corps chimiques, au bout du compte, sont ce qui fait que l'environnement et ses influences est traité comme perception et enregistré comme souvenir ».

Chaque être humain, de fait, fabrique sa propre morphine interne, ou endorphine(contraction des termes "morphine" et "endogène"). Il s'agit en fait d'une trentaine de substances euphorisantes et anesthésiantes actuellement identifiées chez l'homme et l'animal. « Elles sont présentes dans le système nerveux (aussi bien au niveau de la moelle épinière que dans différents sites du cerveau, hypophyse, hypothalamus, etc.) ainsi que dans les organes (système digestif, reins, poumons, organes sexuels... ). Elles ressemblent à l'opium, ou copies de nos substances internes, et leur efficacité dépend de leur fidélité aux modèles. Les endorphines sont des neuromédiateurs (molécules signal, messagers chimiques) qui permettent à l'organisme de préserver son équilibre. Tout stress, toute situation exigeant de rester en alerte, entraîne une augmentation de notre sécrétion d'endorphines. Et cet apport procure un plaisir, réconforte, calme la douleur et l'angoisse... ».

Le stress, en effet, se traduit, lui aussi, par une activité neurochimique intense dans laquelle interviennent - entre autres - des neuromédiateurs comme l'adrénaline et la dopamine. On peut ainsi penser que l'individu "accro" au jeu, au travail ou aux activités dangereuses recherche des situations dans lesquelles son cerveau est inondé par ces drogues endogènes, calmantes et excitantes.

La découverte des endorphines s'est faite à partir d'études sur l'action de la morphine dans le cerveau. « Le raisonnement des chercheurs des années 70 était le suivant : puisque les neurones cérébraux captent la morphine (avec les effets analgésiques que l'on sait), le cerveau sécrète peut-être en lui même, pour son propre compte, des substances voisines ». C'est ainsi qu'en 1976 des neurochimistes isolèrent des substances qui furent d'abord baptisées "opioïdes" ("ressemblant à l'opium") car leur conformation moléculaire était similaire à celle des opiacés (morphine et héroïne) extraits du pavot d'Orient. La nicotine du tabac, ainsi que les calmants, stimulants, hallucinogènes, etc. (et même la nourriture, ou l'exercice physique) stimulent directement la production de dopamine (ou, ce qui revient au même : empêchent sa dégradation dans le cerveau).

En fait, cette molécule - sécrétée par un petit nombre de neurones (les neurones "dopaminergiques" ne représentent guère plus de 0,3% des cellules du cerveau) - intervient dès lors qu'il est question de désiret de plaisir.Pour de nombreux biologistes, elle est au coeur de ce qu'on appelle "les comportements de dépendance".
« Nous avons tous dans le cerveau des circuits neuronaux dopaminergiques, ou d'autres, qui renforcent les comportements qui nous procurent du plaisir. Le cerveau favorise donc naturellement les conduites qui nous amènent à modifier notre état de conscience, à rechercher l'euphorie.

En fait, toute expérience qui procure du plaisir - déguster un carré de chocolat, faire l'amour, apprécier un morceau de musique, gagner au jeu… - se traduit par une décharge de dopamine ». C'est pourquoi la dopamine est souvent appelée "messager du plaisir". « En procurant du plaisir, le système dopaminergique renforce les comportements favorables à la survie de l'espèce, tels que l'acte sexuel ou la prise de nourriture ».

La dopamine a un rôle plus complexe que celui de simple messager du plaisir: sa libération peut être déclenchée par la seule présence d'une récompense. Aussi, lorsque la consommation visuelle d'images érotiques ou pornographiques est jumelée à la masturbation, (l'orgasme sexuel étant lui-même un puissant générateur de dopamine) le consommateur se trouve piégé et développe une dépendance à la pornographie, qui est un trouble à caractère psychologique entraînant un besoin plus ou moins important d'assister à des scènes pornographiques (ou de réaliser l'acte sexuel) afin de calmer ses pulsions sexuelles en atteignant l'orgasme.

La pornographie joue-t-elle un rôle dans les dépendances sexuelles?
La pornographie associée à l'habitude de se masturber est souvent la pierre d'angle des dépendances sexuelles. Beaucoup de dépendants sexuels ont de grandes difficultés à se libérer de cette combinaison de comportements. La pornographie et ses fantasmes créent un monde irréel que les dépendants sexuels traversent pendant leur adolescence. Cela se développe ensuite et crée un objet relationnel qui conditionne leurs émotions et leur sexualité de telle sorte qu'ils éprouvent du plaisir ainsi des centaines de fois avant d'avoir une relation sexuelle avec une personne réelle.

Le circuit récompense chez les animaux:
Les chercheurs affirment que chez les animaux, leurs comportements dépendent tous d'un même circuit cérébral qui leur permet de reconnaître les récompenses essentielles à leur survie, comme la nourriture et l'activité sexuelle.

Les chercheurs ont découvert que le cerveau humain utilise ces mêmes circuits pour se réjouir d'une variété de récompenses moins fondamentales comme le succès à la bourse ou un jeu particulièrement spectaculaire comme le base-ball ou le hockey. Et à la grande surprise de bien des gens, ils ont aussi découvert que les systèmes cérébraux qui détectent et évaluent de telles « récompenses » fonctionnent généralement à la dopamine, au niveau subconscient, ce qui donne des pistes pour mieux comprendre les mécanismes de dépendance aux gains financiers, au jeu ou à la drogue ou à la pornographie.

Le système de la récompense agit par conditionnement en adjoignant une sensation de plaisir à ces comportements bénéfiques. Ce système est la cible de nombreuses substances chimiques responsables des phénomènes d'addiction (dépendance). Bien que de nombreux types de neurones soient impliqués, les neurones dopaminergiques (utilisant la dopamine comme neurotransmetteur) ainsi que les neurones produisant le neurotransmetteur sérotonine semblent y jouer un rôle important.

Action et fonctionnement du système de la récompense
Le système de la récompense agit de la manière suivante : Lorsqu'une action bénéfique est réalisée, un signal nerveux est transmis au cortex cérébral qui traite l'information afin de déterminer si oui ou non elle sera sujette à récompense. Si c'est le cas, des hormones spécifiques sont produites et transmises à l'aire tegmentale ventrale (ou ATV) qui se met à produire de la dopamine, neurotransmetteur responsable de la sensation de plaisir. La dopamine sera transmise à de nombreux centres cérébraux, dont le noyau accumbens, l'amygdale, le cortex préfrontal, l'hippocampe et le septum. Renforcement positif ou négatif

Lorsqu'une action est récompensée, le comportement à l'origine est renforcé. Le conditionnement des comportements bénéfiques se fait de deux manières : soit l'action est renforcée de manière positive, soit l'action est renforcée de manière négative. Un renforcement positif vise à la réitération d'un comportement bénéfique (nourriture, action de reproduction,...), tandis qu'un renforcement négatif vise à éliminer quelque chose de désagréable (évitement de dangers,).

Les deux circuits les plus étudiés qui travaillent au niveau subconscient sont ceux qui permettent aux animaux et aux humains d'évaluer les récompenses. Les deux mettent en cause un produit chimique appelé dopamine. Le premier circuit, situé dans la région centrale du cerveau, aide les animaux et les humains à évaluer instantanément les récompenses ou l'absence de récompense. Ce circuit a été décrit de manière détaillée il y a plusieurs années par le Dr Wolfram Schultz, spécialiste de la neuroscience à l'Université Cambridge, en Angleterre. Le Dr Schultz a découvert que les neurones de dopamine s'activaient avec force quand un singe recevait, par exemple, plus de jus de pomme (sa récompense) que prévu. Quand le singe recevait la dose de jus attendue en fonction des expériences passées, les neurones de dopamine restaient inactifs. Et quand le singe s'attendait au jus, mais n'en recevait pas, les neurones de dopamine diminuaient leur niveau d'activité, comme pour signaler une absence de récompense.
Les scientifiques croient que le système de dopamine du cerveau moyen fait constamment des prédictions en matière d'attente de récompense. L'apprentissage se produit quand un imprévu survient, et que l'activité des neurones de dopamine augmente ou diminue. Quand il n'y a pas d'imprévu, le système de dopamine reste calme. Chez les humains, les signaux de dopamine sont aussi transmis à une région supérieure du cerveau - le cortex frontal - pour un traitement complexe, explique le Dr Jonathan Cullen, neuroscientifique à l'Université Princeton, qui étudie le cortex cingulaire - cingulate - antérieur, situé à l'arrière du front. Cette partie du cerveau a plusieurs fonctions, dit-il, y compris la tâche de déceler les erreurs et les conflits dans la transmission et le traitement automatique de renseignements.
Des expériences d'imagerie cérébrale (IRM) commencent à démontrer qu'au moment où une personne reçoit une récompense inattendue, une quantité accrue de dopamine atteint le cortex cingulaire antérieur. Quand une personne espère une récompense et ne la reçoit pas, moins de dopamine atteint le cortex cingulaire antérieur. Et quand la récompense correspond à l'attente, le cingulaire antérieur reste inerte. The science behind pornography addictionLes deux régions les plus réactives sont l'hypothalamus et l'aire tegmentale ventrale (ATV) On peut comprendre le rôle crucial de l'hypothalamus dans les sensations de satisfaction lorsqu'on sait que ce centre nerveux est fortement impliptum, amygdale et noyau accumbens). Chez un chat habitué à son environnement, le même effet est obtenu par l'ouverture de la porte de l'animalerie, annonce de l'arrivée de la nourriture. Cette activation des neurones libérant la dopamine s'accompagne d'un changement dans le comportement de l'animal, qui initie un mouvement destiné, selon toute vraisemblance, à atteindre la récompense . Dans ce dernier cas, les neurones libérant la dopamine sont donc devets" des plaisirs, autour des neurones à dopamine. Pour la dépendance à la pornographie, une simple photo érotique peut déclencher le processus de libération de dopamine et initier un comportement compulsif vers le plaisir sexuel qui libérera encore plus de dopamine.
Des fluctuations dans les niveaux de dopamine incitent les humains à faire des gestes sans en être conscients. Les scientifiques ont découvert que pour augmenter le niveau d'activité des neurones de dopamine, les gens font toutes sortes de choses. Plusieurs études ont été publiées l'an dernier sur les liens entre les récompenses monétaires et la dopamine. L'argent est une abstraction, mais pour le cerveau, il agit comme la cocaïne, la nourriture, l'activité sexuelle et tout autre facteur de récompense, dit le Dr Hans Breiter, spécialiste de la neuroscience, à l'Université Harvard. L'humain en a grand besoin. Certaines personnes semblent avoir, dès la naissance, un système de dopamine vulnérable qui peut être détourné par les récompenses sociales. Par exemple, les circuits de dopamine sont activés par la cocaïne ; les gens en deviennent dépendants quand leurs systèmes de récompense sont détournés par la drogue, dit le Dr Montague. Gagner au jeu peut aussi provoquer un détournement du système de dopamine, dit le Dr Berns. Plusieurs personnes se rendent à un casino, perdent de l'argent et n'ont pas le goût d'y revenir. Mais les joueurs compulsifs semblent souffrrave;mes de dopamine vulnérables, dit-il. À leur premier gain, ils ressentent une bouffée énorme de dopamine qui s'encastre dans leur mémoire. Ils continuent à jouer et l'occasionnelle bouffée de dopamine neutralise leur conscience de perdre inévitablement de l'argent. La Bourse constitue un domaine prometteur pour l'étude des circuits de récompense et leur influence sur le comportement humain, dit le Dr Montague. Par exemple, l'an dernier, quand la Réserve fédérale américaine a diminué de manière inattendue les taux d'intérêt, à deux reprises, les marchés boursiers ont connu une hausse. Quand la Fed a diminué les taux d'intérêt à d'autres occasions et que les investisseurs s'y attendaient, le marché n'a pas réagi. Les économistes et les neuroscientifiques utilisent les mêmes équations mathématiques pour modéliser les comportements des marchés et le comportement de la dopamine, dit le Dr Montague. La neuroscience pourrait ainsi offrir un nouvel ensemble d'outils à ceux et celles qui cherchent à comprendre la prise de décision économique.

Selon la définition donnée en 1981 par l'Organisation mondiale de la santé, la dépendance est "un syndrome pour lequel la consommation d'un produit devient une exigence supérieure à celle d'autres comportements qui avaient auparavant une plus grande importance". La dépendance à la pornographie se traduit par la difficulté à être autonome, à trouver un équilibre en soi, à gérer ses besoins, ses manques, ses émotions, ses pulsions… Pour les sex addicts, c'est la sexualité qui devient aliénante, le besoin sexuel est irrépressible, irrésistible, tel une force intérieure impossible à maîtriser.

La dépendance à la pornographie serait due à un « conditionnement psychologique » allant en crescendo et a pour conséquence une dépendance envahissante sur tous les domaines de la vie. Une personne atteinte de dépendance à la pornographie chercherait d'abord à satisfaire un besoin sexuel obsédant par tous les moyens possibles, du moment qu'elle arrive à l'orgasme.

  • Au niveau psychologique: La dépendance à la pornographie s'inscrit dans le schéma du circuit de récompense qui est le circuit des dépendances aux drogues.

  • Au niveau médico-psychiatrique: La psychiatrie n'a pas reconnu officiellement la dépendance à la pornographie, et la considère comme un symptôme parmi tant d'autres dans certains troubles de la personnalité. Les tenants de l'existence de la dépendance à la pornographie (d'origine nord américaine) ont voulu l'inclure dans un domaine appelé « sex addiction ».

  • Au niveau juridique: Actuellement en Amérique du Nord, la loi reconnait la maladie au même titre que le trouble d'achats compulsifs. Cela concerne notamment des individus étant amenés à transgresser la loi afin de consulter des sites pédophiles.


Il est possible d'en énoncer les symptômes

  • Recherche permanente de nouvelles images pornographiques (films, photos, expériences cybersexe via conférence vidéo...) et de nouvelles sensations;

  • Sentiment de culpabilité vis-à-vis de ses pensées;

  • Préférence de la masturbation à l'acte sexuel et perte du plaisir avec son partenaire.

  • Diminution/dégradation des liens sociaux;

  • Diminution des liens affectifs avec le conjoint.


Cette dépendance peut provoquer une dénaturation des relations sexuelles, la personne atteinte cherchant à recréer, avec son ou sa partenaire, un schéma pornographique ou préfère le plus souvent cacher ce plaisir solitaire à son conjoint.

Pour les cas les plus critiques, cette dépendance peut entrainer une dégradation notable des relations sociales: séparation des proches, isolement. Elle nécessite dans ce cas des soins psychologiques sérieux. La dépendance à la pornographie a pris énormément d'ampleur depuis la généralisation d'Internet. En effet, les pages aux contenus pornographiques deviennent plus facilement et plus rapidement accessibles et cela gratuitement. Cela permettant de toucher de plus en plus de personnes, notamment les plus jeunes.

La dépendance à la pornographie est comparable à celle de l'alcool ou des drogues dures et peut nécessiter un sevrage. Les spécialistes s'entendent pour placer la dopamine au centre du mécanisme de la dépendance. Les substances telles que les drogues dures qui engendrent la dépendance provoquent toutes une libération artificielle de dopamine dans le cerveau.

Judith Reisman, auteure de The Psychopharmacology of Pictorial Pornography qualifie la pornographie visuelle d’érotoxine : “La pornographie agit sur le cerveau comme une drogue – c’est une drogue.” Regarder des films X déclenche une poussée d’adrénaline qui est ressentie dans le ventre et dans les organes génitaux, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine, précise-t-elle. C’est un véritable cocktail de drogues. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie. Ce n’est pas un excitant sexuel, mais un excitant mêlant peur, sexe, honte et colère.”


La dépendance sexuelle s'établit, d'après le docteur Reed, en suivant un cycle de quatre phases qui s'intensifient avec chaque répétition. Les accros du sexe seraient ainsi pris dans une véritable spirale addictive. Sources: Wikipedia

La dépendance à Internet et à la pornographie se développe sournoisement. Le premier stade est celui du risque, où Internet exerce une puissante fascination. L’on considère la fréquentation du clavardage (tchat) comme une activité souhaitable et satisfaisante. Ou alors, l’on cherche des sites pornographiques et diverses variantes de cybersexe. À ce niveau, l’on est encore plus ou moins maître de son comportement.

Puis, au stade critique, la compulsion augmente sensiblement. Les personnes concernées éprouvent de plus en plus de difficulté à quitter Internet, où elles passent beaucoup de temps et dépensent de l’argent.
Au stade chronique, elles se retrouvent dans une forte dépendance. Leur existence est déterminée par leur comportement compulsif. Elles vivent pour le temps passé sur Internet, cherchent de la pornographie pendant toute la nuit. Leur présence dans le tchat est presque permanente. Elles sentent que ces relations virtuelles prennent le pas sur la vie réelle. Le cybersexe sous toutes ses formes devient un moyen essentiel d’expression de leur vie sexuelle.

Les contenus en ligne à caractère sexuel exercent une forte fascination.

L’on passe du temps sur les sites Internet contenant du sexe ou dans les tchats, souvent plus qu’on ne le souhaiterait.

L’on essaie de contrôler cette consommation de cybersexe : les tentatives pour arrêter ou réduire le temps passé sur Internet échouent.

L’abstinence et la volonté d’arrêter entraînent nervosité et irritabilité. À l’inverse, le retour sur le Net apporte immédiatement apaisement et satisfaction.

Le cybersexe devient une solution pour éliminer les sentiments désagréables ou les problèmes. L’on se sent mieux, moins déprimé, les angoisses existentielles disparaissent.

L’on surfe jour et nuit pendant des heures à la recherche d’expériences sexuelles plus intenses ou plus risquées.

L’on dissimule cette activité à ses proches, à sa famille ou à un thérapeute. L’on se surprend à se dire des mensonges comme : « Je n’y vais pas si souvent », « Je n’aime pas ça, je veux simplement y jeter un coup d’œil ».

L’on dépasse les limites, par exemple en s’adressant de manière agressive à ses partenaires de tchat, en tentant de les harceler avec ses phantasmes sexuels, en exigeant du cybersexe avec une caméra. Ou alors, l’on n’hésite plus à chercher de la pornographie enfantine ou violente. L’on éprouve le besoin de stimulants toujours plus puissants, même s’ils sont interdits.

La relation de couple se brise, l’on se fait remarquer au travail par son intérêt pour le cybersexe, l’on reçoit un avertissement ou l’on perd même son emploi.

La vie se désagrège complètement en raison de la cyberdépendance qui provoque en outre de sérieux problèmes financiers.

Les femmes peuvent-elles aussi être dépendantes sexuelles?
Oui! Le nombre de femmes désirant se libérer d'une dépendance sexuelle ne cesse d'augmenter. Les comportements sont les mêmes que pour les hommes: masturbation, pornographie, activité sur Internet, rencontres et relations amoureuses anonymes. Une vingtaine de femmes guéries ont écrit ensemble le livre "She Has a Secret: Understanding Female Sexual Addiction" (Elle a un secret – Comprendre les dépendances sexuelles des femmes). C'est un livre excellent pour toutes les femmes concernées.

Sources:
http://www.stop-pornographie-enfantine.ch/3/fr/2prevention/230dependance_a_la_pornographie.php

http://femmesaujourdhui.com/relationships/addiction.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire