mardi 11 mai 2010

La Journée Nationale de Prière a-t-elle été supprimée ?


La Journée Nationale de Prière a-t-elle été supprimée ?

Par le biais d’un FlashInfo, le TopInfo a répercuté récemment une information du groupe Alliance Presse (cliquez-ici), affirmant que Barack Obama «avait renoncé au jeudi 6 mai comme Journée Nationale de prière». En réalité, cette information est erronée. Des rumeurs ont envahi le web depuis le mois dernier lorsqu’une polémique a enflammé les passions outre-Atlantique. En effet, au mois d’avril, la juge Barbara Crabb a affirmé que cet événement mis en place par le Congrès et marqué par une traditionnelle proclamation de la part du Président, est ni plus ni moins «inconstitutionnel».

Selon Barbara Crabb, dont les propos ont été relayés par Associated Press (AP) : «cet événement va au-delà de la simple reconnaissance de la religion, car son seul but est d'encourager tous les citoyens à s'engager dans la prière, un exercice de nature religieuse qui n'a aucune fonction séculaire dans ce contexte». Pour la juge, soutenue par des militants athées et agnostiques, il apparaît clairement que cet événement viole le Premier amendement. Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle, cette journée n’a pas encore été frappée officiellement du sceau de l’inconstitutionnalité et n'a donc pas été supprimée cette année, en dépît des polémiques et des rumeurs en tous genres.

Concernant le Président Barack Obama, il est toutefois intéressant de noter qu’il s’est largement démarqué de ses prédécesseurs et notamment de George w Bush, en ne souhaitant pas assister personnellement à des cérémonies chrétiennes ce jeudi 6 mai. Selon la Maison Blanche, le Président des Etats-Unis se serait contenté de «prier chez lui». En outre, un sondage proposé par le site CBS News questionne de la sorte ses visiteurs : «Pensez-vous que le gouvernement devrait reconnaître la Journée nationale de la prière ?». Ce dimanche soir, ils sont seulement 10% à répondre «Oui», tandis que 90% répondent qu’un tel événement «viole la séparation de l’Eglise et de l’Etat».

La fausse rumeur d’aujourd’hui pourrait donc bien devenir la réalité de demain. D’ailleurs, après avoir dénoncé la rumeur, Associated Press se demande également si 2010 ne sera pas la dernière édition de cette Journée.

Affaire à suivre.

Paul OHLOTT

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