mardi 16 novembre 2010

Le mystère de la prédication par Arthur Katz


Le mystère de la prédication par Arthur Katz


Si nous sommes appelés à quelque chose, c’est à être les porte-paroles de la Parole de Dieu. Il y a une pléthore de messages, une quantité de cassettes et de vidéos, et pourtant au milieu de tout cela, il n’y en a que peu qui puissent être reconnus comme étant la Parole du Seigneur.

Nous avons besoin d'une perception profonde et nouvelle de ce "saint sacrement".

Le premier discours du ministère béni de Jésus eut lieu à la synagogue de Nazareth, où il Lui fut remis le rouleau d'Esaïe, dont Il a commencé à lire à partir du soixante et unième chapitre.


"L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que l’Éternel m'a oint pour prêcher..." (Luc 4:18)


Il y a un lien de connexion entre l'onction et la prédication, mais la prédication qui n'est pas ointe n’est pas une prédication mais seulement de l’éloquence.

Il y a, par conséquent, une qualité insolite et particulière qui distingue la vraie proclamation apostolique de toute autre prédication. C'est un phénomène remarquable qui relève d'une question de vie ou de mort parce que "comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés?" (Romains 10:14-15)

Ceci est le cœur de la pleine mission de l'Eglise, en particulier à l'égard des Juifs. Le monde incroyant attend un certain genre de prédication que j'appellerai "la proclamation apostolique".

C’est la prédication de celui qui est envoyé. Dieu donne l’Esprit sans mesure à celui qu’Il envoie.

Cet envoi est critique, c’est donc pour cela que Dieu établit des communautés qui servent de base pour envoyer les prédicateurs.


La vraie prédication et l'élaboration d'un sermon doivent être mises en confrontation avec une contradiction.

La prédication est une catégorie à part entière en elle-même.

Elle appartient au domaine de l'impossible.

Nous avons beaucoup d'hommes aujourd'hui qui sont persuasifs et qui savent jouer avec les mots.

Ils ont même embrassé des carrières grâce à leur habileté oratoire. Si vous êtes attirant, avez le don du baratin et un bon sens de la gestion des ressources humaines, vous pouvez aller loin dans le monde religieux d’aujourd'hui. Cependant, la vraie prédication ne peut pas venir de ce monde. C'est un phénomène tout à fait divin et surnaturel. C'est la Parole de vie. Elle ravive les morts. L’entendre constitue un "événement". Elle met en marche des choses qui ont une myriade de conséquences, et a une puissance et une vie en elle-même. C'est une Parole qui vient du trône de Dieu.


Ironiquement, ce genre de parole doit trouver son expression à travers la bouche d'un "vase de terre" (2 Corinthiens 4:7) qui se tient devant les hommes, et cela, c'est la formule même du désastre. C’est là un assemblage de contradictions si diverses que si vous le compreniez vraiment, ou deviez le comprendre, vous ne trouveriez rien de moins agonisant. Il n'existe cependant pas de plus grande joie que d'exprimer le fardeau que Dieu a donné aux personnes qui recherchent Son cœur, et qui, de ce fait, entendent et reçoivent la Parole de Dieu.

De même, il n'y a pas de plus grande angoisse que l'idée que la Parole puisse s’étrangler dans votre gorge parce que vos auditeurs n'y prêtent pas attention. De même le succès d’hier ne garantit pas le succès d'aujourd'hui. C'est le même tremblement, la même crainte, la même incertitude et le même sentiment accablant de l'impossibilité apparente de la tâche. Ce paradoxe et sa terrible contradiction doivent imprégner profondément notre conscience; la Parole de Dieu va devoir sortir de la bouche d'un "vase de terre" humain, mais la Parole elle-même est divine et céleste. Ce n'est pas comme si l’instrument dont se sert Dieu était une certaine chose pratique de neutre, qui ne participe pas au processus. L'orateur y est très impliqué, parce que le Seigneur utilise la personnalité de l'homme, son accent, sa disposition, et son cœur. Donner la prédication est une lutte et un défi ultime chaque fois qu'elle est mise en œuvre. On peut faire beaucoup de bons discours bibliques, mais c’est loin d’être la même chose que de communiquer les Écritures comme étant la Parole de Dieu pour ce moment précis et pour ces personnes. Seul ce phénomène a la puissance de constituer "un événement" au lieu de communiquer simplement des connaissances bibliques. Nous devons distinguer ces deux choses, et probablement quatre-vingt-quinze pour cent de tout ce que le chrétien prêche et enseigne se trouvent être un enseignement au sujet de Dieu, ou une construction de messages bibliques composés d’anecdotes intéressantes et perspicaces, mais qui ne constituent pas l'expression de la Parole de Dieu.


Nous sommes devenus tellement dilués à force d’entendre "l'autre", que si le message a l’air biblique et doctrinal, nous pensons qu'il s'agit d'une vraie prédication. Cependant, nous avons mal compris le caractère tout à fait surnaturel du fait qui consiste à communiquer la Parole de Dieu, et donc nos auditeurs quittent la salle sans être changés. Nous ne grandissons pas de foi en foi, et de gloire en gloire, parce que nous ne sommes pas allés d’un "événement" à un autre "événement. Nous sommes seulement allés du prévisible au prévisible, et si c'est correct et biblique, nous partons avec une certaine mesure de satisfaction, mais nous resterons sans voir de changement. C'est un mystère, et toute l'église a besoin qu’une norme soit dressée devant elle, plus élevée que ce qu'elle a perçu jusqu'à maintenant pour reconnaître la réalité des Écritures telle qu’elles sont : la Parole de Dieu. Nous ne devrions pas oser monter sur l’estrade, ouvrir la Bible, racler notre gorge, attirer l’attention de la congrégation, dire une prière, ouvrir nos bouches, et commencer à parler, sans un sentiment terrible d’appréhension en raison de cette grande responsabilité qui nous incombe à ce moment précis. Si ce n'est pas la Parole de Dieu, une sorte de mort sortira de nos bouches, au lieu de la vie. Il n'y a aucune neutralité là. Ou bien nous allons transmettre la vie de Dieu, ou bien il y aura un engourdissement et une monotonie qui viendront par l'écoute d’un discours qui est "seulement" bon. Il vaudrait probablement mieux ne pas l’écouter du tout! Le silence est plus à désirer qu'un sermon qui est seulement bon, mais qui ne peut pas communiquer la Parole de Dieu en tant que vie de Dieu. Le résultat est un affaiblissement de la sensibilité spirituelle.

(...)SUITE DE L'ARTICLE SUR...link

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