vendredi 18 juin 2010

Quand le Seigneur reviendra-t-il ?


Quand le Seigneur reviendra-t-il ?

1 Aucune date révélée

Cette question est bien légitime : lorsqu’on attend le retour d’un être cher, on aime en connaître par avance la date. Les disciples du Seigneur lui posèrent par deux fois la question : la première fois, avant sa mort ; la seconde, après sa résurrection. Assis autour de lui, sur la montagne des Oliviers, ils lui demandent en particulier : «Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle» (Matt. 24:3). La seconde fois, les apôtres l’interrogent à ce sujet, après qu’il leur eut annoncé qu’ils seraient baptisés du Saint Esprit dans peu de jours : «Seigneur, disent-ils, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ?» (Actes 1:6).

Par la suite, combien nombreux sont les rachetés qui, au travers de multiples épreuves, se sont écriés :

Seigneur ! quand sera-ce

Que ces temps heureux,

Où luira ta face,

Combleront nos voeux ?

À ces questions des disciples, le Seigneur répond : «Quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul» (Matt. 24:36) et «Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité» (Actes 1:7).

Ainsi, non seulement aucune date n’a été révélée, mais il ressort même des déclarations du Seigneur que nous ne devons aucunement chercher à en déterminer une, qu’il s’agisse de l’enlèvement des croyants ou de la venue de Christ en gloire. Lorsque les deux anges apparurent aux disciples après l’ascension du Seigneur, ils leur annoncèrent qu’il reviendrait de la même manière, mais ne leur dirent rien quant à la date de son retour.

2 Le Seigneur vient bientôt

Cependant, la Parole ne laisse pas sans réponse cette question si importante. Le Seigneur déclare à l’assemblée de Philadelphie : «Je viens bientôt» (Apoc. 3:11). Cette promesse est répétée trois fois, dans le dernier chapitre de la Bible, et c’est même elle qui clôt le saint Livre. Bientôt ? Et voilà dix-neuf siècles que ces paroles ont été prononcées. Qu’est-ce à dire ? Certes, cela peut nous sembler paradoxal, à nous qui nous lassons bien vite d’attendre et qui mesurons le temps à l’aune de notre vie si brève. Or, la Parole nous dit : «Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance» (2 Pierre 3:8, 9). De son côté, il n’y a donc que grâce et patience envers les pécheurs. Du nôtre, il doit y avoir vigilance et persévérance dans l’attente de son retour.

C’est précisément parce que le Seigneur sait combien facilement nous nous relâchons sur ce point qu’il tient secret le jour de sa venue. S’il avait annoncé à ses disciples qu’il devait s’écouler au moins dix-neuf siècles avant cet événement, l’Église se serait certainement endormie encore plus vite qu’elle n’a fait. En effet, comment cette attente aurait-elle pu rester vivante et exercer une influence bénie sur les rachetés si ceux-ci avaient su, génération après génération, qu’il ne reviendrait pas de leur vivant ? Or, il désire que nous soyons toujours prêts. Le serions-nous si nous savions qu’il ne vient pas encore ? N’est-ce point un fait connu que nous ne pouvons nous maintenir en état d’attente permanente que si nous sommes certains de l’imminence du retour de la personne attendue ? Ainsi que quelqu’un l’a écrit, «nous avons une telle tendance à la paresse et à l’inertie que nous avons toujours besoin d’être tenus en haleine».

Hélas ; tel est bien le cas, et malgré les exhortations de la Parole à «être comme des esclaves qui attendent leur maître», les chrétiens perdirent bien vite de vue cette glorieuse espérance et s’endormirent, peu de temps après le départ des apôtres. En effet, les écrits de leurs successeurs immédiats montrent que les regards des rachetés s’étaient détournés de Christ lui-même pour s’attacher à des hommes, oubliant en même temps la vérité du retour du Seigneur. Ainsi la porte s’ouvrit à toutes sortes d’erreurs au sein de l’Église.

3 Une attente vivante

C’est pourquoi, cher lecteur, il importe que nous attendions le Seigneur de façon réelle et vivante. Il n’y a point de meilleure protection contre l’influence du mal et le sommeil spirituel que cette attente constante et résolue de son retour, renforcée par la conviction que nous allons être introduits dans sa sainte et glorieuse présence. «Et quiconque a cette espérance en Lui se purifie, comme Lui est pur» (1 Jean 3:3).

Tous les calculs visant à déterminer la date de la venue du Seigneur sont parfaitement vains et faux, puisque la Parole ne contient aucune indication sur laquelle ces calculs pourraient s’appuyer. Les données bibliques concernant l’époque ou la durée de certains faits prophétiques se rapportent toutes exclusivement à Israël et non point à l’Église. Les calculs que l’on peut fonder sur elles permettent, non sans difficulté d’ailleurs, de fixer approximativement la chronologie des événements allant jusqu’à la naissance de Christ. Dès lors, toutes indications de temps font défaut et ce n’est qu’en rapport avec les temps de la fin, durant lesquels Israël sera de nouveau appelé à rendre témoignage pour Dieu, que des chiffres nous sont donnés.

En revanche, comme nous l’avons déjà vu, l’économie de la grâce qui est celle de l’Église ici-bas, constitue une parenthèse dont la Parole n’indique pas la durée. Cette période est dominée par un événement : le retour de Christ et c’est cet événement, ou mieux cette Personne que nous avons à attendre chaque jour, sans nous livrer à de stériles calculs. Soyons prêts chaque jour, sachant que s’il ne vient pas aujourd’hui, demain sera pour nous un nouvel aujourd’hui.

Cette attitude de vigilance et de soumission est de la plus grande importance pour le racheté, à l’époque actuelle de la grâce. Pierre déclare, nous l’avons vu, que le Seigneur est patient, parce qu’il ne veut pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance (2 Pierre 3:9). Sa grâce souveraine prend patience et sauve tous ceux qui veulent bien accepter le salut gratuit qu’elle leur offre. Voudrions-nous en limiter la durée et fixer d’avance un terme précis à l’exercice de cette grâce, alors que le Seigneur lui-même use de patience afin que tous viennent à la repentance ? Le croyant, éclairé par la Parole et le Saint Esprit, s’abstient donc de tomber dans ce regrettable travers, ne voulant aucunement tenter de connaître ce que le Seigneur ne lui a point révélé, ni surtout fixer des limites à la grâce rédemptrice de Dieu.

4 La fin du temps de la grâce

Un passage de l’épître aux Romains confirme que le Seigneur ne peut revenir avant que le dernier des élus ait été sauvé. «Un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude (ou la totalité) des nations soit entrée (c’est-à-dire sauvée)» (Rom. 11:25). Tant que ce chiffre total n’est pas atteint, le temps de la grâce ne peut prendre fin et, par conséquent, le Seigneur use de patience. Mais sitôt que le dernier élu aura été sauvé, il ne retardera pas son retour d’un seul instant.

Cependant cette plénitude ou, si l’on préfère, ce total, ne nous est pas connu. Seul Dieu l’a établi (cf. Marc 13:32). Et même si nous le connaissions, nous ne pourrions le calculer, car nous serions bien incapables de déterminer le nombre des âmes sauvées au cours des siècles passés, sans parler des vivants. Parmi eux, nous en compterions peut-être qui n’ont pas la vie de Dieu, malgré une apparence de piété, telles les vierges folles qui possédaient bien des lampes, mais point d’huile dans leurs vaisseaux. Ou bien refuserions-nous d’inclure dans notre statistique des rachetés que le Seigneur connaît comme étant à lui, mais dans le coeur desquels nous ne pouvons lire. Songeons, par exemple, au résidu fidèle de Thyatire, auquel le Seigneur déclare : «Je ne vous impose pas d’autre charge ; mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne» (Apoc. 2:24).

Pourtant, nous savons avec une entière certitude que le temps de la grâce touche à sa fin. En effet, nous assistons, depuis quelques années, à des événements qui sont autant de signes précurseurs de la venue prochaine de notre bien-aimé Seigneur et Sauveur. Certes, et il convient d’y insister, la Parole ne nous annonce aucun fait devant précéder ce jour bienheureux. Toutefois, les signes auxquels nous faisons allusion sont reliés si manifestement à des événements prophétiques qui se produiront après l’enlèvement des saints, que ceux-ci ne sauraient les ignorer. Il s’agit notamment du retour des Juifs en Palestine, du développement de l’esprit de l’Antichrist dans le monde et des efforts visant à unir les États en groupes préparant ceux qui se constitueront à la fin des temps. Mais, encore une fois, ces faits, si solennels soient-ils, ne nous permettent pas de fixer la date du retour de Christ.

Qu’il nous suffise donc de savoir que Dieu a fixé cette date avec précision et que si l’attente nous parait longue, le délai en est fort bref. C’est pourquoi la Parole insiste à plusieurs reprises sur l’imminence de la venue de Christ et nous exhorte à l’attendre à chaque instant. «Le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien» (Phil. 4:6). «Encore très peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas» (Héb. 10:37). «Vous aussi, usez de patience ; affermissez vos coeurs, car la venue du Seigneur est proche» (Jacques 5:8). «Mais la fin de toutes choses s’est approchée» (1 Pierre 4:7). «Petits enfants, c’est la dernière heure» (1 Jean 2:18). «Bienheureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !» (Apoc. 1:3). «Voici, je viens bientôt... Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre ; le temps est proche... Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt» (Apoc. 22:7, 10, 20).

Sommes-nous disposés à nous écrier avec sincérité : «Amen ; viens, Seigneur Jésus !» ? Attendons-nous réellement ce jour et le hâtons-nous par notre dévouement au service du Seigneur ? (2 Pierre 3:12). Puisse la perspective de le voir bientôt nous consoler dans nos épreuves et stimuler notre foi et notre zèle pour lui, de manière que nous soyons prêts à l’accueillir quand il viendra !

ANONYME

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