mardi 15 juin 2010

LAZARE ET LES SOEURS DE BETHANIE




LAZARE ET LES SOEURS  DE BETHANIE
Jean 11:4.


C’est un vrai repos pour le cœur de savoir que Celui qui a entrepris d’accomplir l’œuvre de notre salut au sein de notre faiblesse, de nos besoins et de toutes les exigences de notre chemin, du commencement à la fin, avait devant lui la gloire de Dieu. Dans l’œuvre de la rédemption, comme dans toute notre histoire, la gloire de Dieu occupe le premier rang dans le cœur de Celui avec qui nous avons à faire. À tout prix Il revendiqua et maintint la gloire divine. Il sacrifia toutes choses. Il déposa sa propre gloire, s’abaissa et se dépouilla Lui-même. Il offrit et laissa sa vie afin de poser le fondement impérissable de cette gloire qui remplit maintenant le ciel, — qui remplira bientôt la terre et brillera à travers tout l’univers pendant toute l’éternité.

La connaissance et le constant sentiment de ce fait doivent donner un profond repos à l’esprit, qu’il s’agisse du salut de l’âme ou du pardon des péchés ou encore des nécessités de notre marche journalière. Tout ce qui pourrait être un sujet d’anxiété pour nous pour le temps et l’éternité, Christ y a pourvu de la même manière qu’Il a pourvu à la manifestation de la gloire divine.

À cela, nous pouvons ajouter que dans toutes nos épreuves, nos difficultés, nos exercices, si un prompt secours ne nous est pas accordé, nous devons nous rappeler qu’il doit exister quelque motif caché en rapport avec la gloire de Dieu et avec notre bien final. Au temps de l’épreuve nous ne pouvons penser qu’à une chose, savoir à en être délivrés. Mais il y a beaucoup plus que cela à considérer. Nous devrions penser à la gloire de Dieu. Nous devrions nous efforcer de connaître son but en nous plaçant dans l’épreuve, et désirer ardemment que ce but soit atteint et que sa gloire soit en cela établie. Ceci serait pour notre pleine bénédiction, tandis que le soulagement que nous désirons si ardemment pourrait être la pire des solutions pour nous. Nous devons toujours nous rappeler que, par la grâce merveilleuse de Dieu, sa gloire et notre bénédiction sont si étroitement liées l’une à l’autre, que quand l’une est maintenue, l’autre est aussi parfaitement assurée.

Cette considération est très précieuse pour le cœur du chrétien. Toutes choses doivent concourir à la gloire de Dieu, de même que « toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos » (Rom. 8:28). Il n’est peut-être pas facile de se rendre compte de cela quand on est dans l’épreuve. Quand nous veillons anxieusement au chevet d’un de nos bien-aimés, ou que nous nous trouvons dans une maison où le deuil est entré, ou que nous sommes nous-mêmes sur un lit de souffrance, ou lorsque nous sommes accablés par la perte de ce qui est tout pour nous sur la terre, dans de telles circonstances il n’est pas facile de penser à la gloire de Dieu et à notre bénédiction ; mais la foi peut néanmoins voir tout cela, et quant à l’incrédulité, qui est aveugle, elle est toujours sûre de se tromper.

Si les chères sœurs de Béthanie avaient jugé seulement par ce qu’elles voyaient de leurs yeux, elles eussent été terriblement éprouvées durant ces jours et ces nuits pénibles passés au chevet de leur frère bien-aimé. Et non seulement cela, mais quand le moment terrible arriva et qu’elles durent voir l’issue immédiate de l’épreuve, que de sombres raisonnements se fussent élevés dans leurs cœurs brisés et abattus !

Mais Jésus avait l’œil sur elles. Son cœur était avec elles, Il avait l’œil à tout et en cela aussi, au point de vue de la gloire de Dieu.

La scène entière, dans toute sa portée, son influence et son issue, était présente à son esprit. Il sentait pouret avecces sœurs affligées comme un parfait cœur humain pouvait sentir. Quoique absent de corps, Il était avec elles en esprit, pendant qu’elles traversaient les eaux profondes de l’affliction. Son cœur humain entrait parfaitement, c’est-à-dire d’une manière divine, dans toutes leurs douleurs, et Il attendait seulement le « temps convenable » de Dieu pour leur venir en aide, et pour éclairer les ténèbres de la mort et du tombeau des rayons brillants de la gloire de la résurrection. « Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours où Il était ». Il permit que les choses suivissent leur cours, que la mort entrât dans cette demeure aimée : tout cela en vue de la gloire de Dieu. L’ennemi pouvait croire que tout allait selon son désir, mais cela n’était qu’en apparence : en réalité la mort elle-même ne faisait que préparer la plateformesur laquelle la gloire de Dieu allait apparaître : « Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ».

Tel fut alors le sentier parcouru par notre Seigneur bien-aimé, un sentier en communion avec le Père. Chaque pas, chaque action, chaque parole avait chez Lui un rapport direct avec la gloire du Père. Malgré toute l’affection qu’il portait à la famille de Béthanie, son intérêt personnel ne l’amena sur la scène de leur douleur qu’au moment voulu pour la manifestation de la gloire divine, et alors rien ne put le retenir de s’y rendre. « Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui » (v. 7 à 11).

Quant à Lui, Il marchait dans la pleine lumière de la gloire de Dieu. Les mobiles de ses actions étaient tous divins, tous du ciel. Il était parfaitement étranger à tous les motifs des hommes de ce monde, lesquels s’en vont en bronchant dans les épaisses ténèbres morales qui les entourent, — leurs motifs sont égoïstes, leurs buts sont de la terre et sensuels. Lui ne faisait jamais rien pour se plaire à Lui-même. La volonté et la gloire de son Père le gouvernaient en toutes choses. Les sollicitations de sa profonde affection naturelle ne pouvaient l’amener à Béthanie, ni la crainte des Juifs le retenir pour y aller. En tout ce qu’Il faisait, et en tout ce qu’il ne faisait pas, Il trouvait ses motifs dans la gloire de Dieu.

Précieux Sauveur ! enseigne-nous à marcher dans les divines empreintes de tes pas ! Accorde-nous de nous abreuver davantage à ta Parole ! Cela est vraiment ce dont nous avons besoin. Nous sommes si enclins à nous rechercher nous-mêmes, lors même qu’apparemment nous faisons ce qui est bien et que nous sommes visiblement engagés dans l’œuvre du Seigneur. Nous courons ci et là, faisons ceci ou cela, voyageons, prêchons, écrivons, et en même temps nous pouvons très bien le faire pour nous plaire à nous-mêmes et ne pas chercher réellement la volonté de Dieu. Puissions-nous étudier davantage notre divin Modèle ! Puisse-t-Il être toujours devant nos cœurs comme Celui à qui nous sommes appelés à être conformes ! Dieu en soit béni, nous avons la douce et réconfortante assurance que nous serons semblables à Lui, car nous le verrons tel qu’Il est ! Encore bien peu de temps, et nous en aurons fini avec tout ce qui entrave nos progrès et interrompt notre communion. Jusqu’alors, puisse le Saint Esprit opérer dans nos cœurs, et nous tenir occupés de Christ, nous nourrissant par la foi de ses perfections, afin que nos voies soient une plus vive expression de Lui, et que nous puissions porter davantage les fruits de la justice qui sont par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu !

C.H. Mackintosh

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